Atelier jardin en 5e : chronique d’une victoire annoncée

Les « petites mains » vertes se sont activées pour renverser à leur avantage les événements perturbateurs qui ont eu lieu cette année.

Ce début de printemps ayant été plutôt maussade et frais, les plantations auraient de toute façon pris du retard . Mais ce fut surtout le déplacement du jardin en fin d’hiver qui fut la plus grosse contrainte, pour arriver à tenir les délais impartis et mener à bien cette activité sur l’année scolaire. Une contrainte qui n’a pas empêché nos vaillants collégiens de jardiner : il en faudrait beaucoup plus pour les décourager !

Tout débute en plein mois d’avril. Le Conseil Général vient d’annoncer qu’il va procéder à des sondages dans la partie occupée par le jardin potager du collège. Ceci dans l’objectif de créer un escalier extérieur dans les prochains mois, afin de mettre l’établissement aux normes. Il faut faire vite car les premières machines perforeuses sont prévues début mai, pendant les congés de printemps. Or dans l’ancien terrain d’escalade jouxtant la rue du Collège, où a élu domicile le jardin depuis maintenant trois ans, les élèves viennent à peine de terminer d’étaler le gravier entre les allées et de préparer la terre pour les futurs semis ! C’est la stupeur générale.

Il faut se ressaisir, car les carrés doivent être intégralement vidés de leur terre et enlevés, pour laisser passer les machines. La décision est prise : il faut déplacer le jardin.

Alors tout le monde s’y met : les élèves bien sûr, dont certains volontaires ne font même pas partie de l’atelier, mais aussi les professeurs encadrants et les agents, qui ne lésinent pas, même en dehors des horaires impartis, avec pour tous moyens de simples pelles et la remorque du collège*.
Dans le même temps, il faut décider très vite d’un nouvel emplacement : après quelques délibérations, ce sera un peu plus bas, dans le prolongement du terrain de basket que se fera la nouvelle implantation.

Parallèlement à ce véritable chantier de terrassement, les élèves continuent l’activité pour laquelle ils se sont inscrits. Pendant qu’une équipe de choc aide à l’installation du nouveau jardin avec la CPE Mme Forestier (démontage et remontage des carrés, remplissage avec le terreau...), une équipe s’occupe de continuer les semis avec le documentaliste M.Lisneuf, une autre de finir les « wild chimes » en bambous promis par M. Gallet, le professeur d’Education musicale.
Enfin, une troisième équipe, sur les conseils de M. Gauthier le professeur d’Arts plastiques, s’active à mettre la dernière touche aux gigantesques totems et autres oeuvres d’art qui donneront au futur jardin sa dimension onirique et poétique.

De quoi se dire qu’il y a du « pain sur la planche » !

Mais au bout de deux mois de cet harassant labeur, il faut bien se rendre à l’évidence car les résultats sont là : le nouveau jardin existe, et il a plutôt fière allure ! Et même si à cause de la précipitation dans laquelle il a vu le jour, il manque encore d’identité, avec sa structure un peu étriquée dans la longueur et bancal dans sa disposition - un peu à l’image de ces pieds de tomates dégingandés et tordus et de ces pieds de courgettes rachitiques car restés trop longtemps dans les caissettes, il est cependant « opérationnel » comme on dit... Et c’est le principal.

Des légumes survivants peut-être... mais surtout vivants, qui sont autant de promesses de futures récoltes pour ces élèves tenaces, et jardiniers jusqu’aux bouts des ongles (noirs de terre bien sûr), qui ont vraiment donné de leur personne pour que « l’atelier jardin » de Challemel puisse perdurer.

Qu’ils en soient ici remerciés !

*mention spéciale à MM Quesnel et Durand pour leur aide précieuse lors du « déménagement » !

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